
30 Ott Merci Jacques Prouvost, you made my day !
Vous avez adoré Jeanne Lee avec Mal Waldron ou Ran Blake ? Vous allez adorer Emilia Vancini avec Augusto Pirodda. Bien sûr, comparaison n’est pas raison et le duo italien a bien d’autres atouts à faire valoir pour se distancier de ces illustres exemples.
En dix ans de collaboration, Augusto et Émilia ont eu le temps de se forger une vraie complicité tant pour le son et les harmonies que pour explorer et redonner du sens aux standards. Avec eux, on va un peu plus loin vers « l’avant-garde » mais on garde l’essence de la tradition.
Écoutez cette voix qui ose flirter avec ses limites tout en gardant sa sensualité. Cette voix tantôt ondulante, tantôt déterminée. Cette voix simplement a capella qui ouvre et ferme l’album et qui semble définir l’espace de jeu (sans aucune démonstration ni effets ostentatoires).
Écoutez ce piano qui gronde et qui claque. Profondément, gravement. Ce jeu sur les cordes griffées ou étouffées. Ce jeu affirmé d’abord et qui se fait plus voluptueux ensuite.
Écoutez ce « Ruby, My Dear » totalement déstructuré (ou restructuré, c’est selon) mais qui garde totalement l’esprit Monk.
Écoutez ce « On The Sunny Side Of The Street » qui joue à attrape-moi si tu peux. Écoutez ce « Just Friends » amoureux.
Écoutez ces dialogues enivrants entre un pianiste et une chanteuse.
Écoutez cet album très personnel qui fait vibrer les sens. C’est du jazz dans ce qu’il y a de plus brut et de plus libre (pas free : libre !).
Un album vraiment recommandé car on n’en entend pas si souvent des comme ça.
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